Lors d’une séance d’hypnothérapie, il m’arrive parfois d’utiliser des métaphores ou des contes métaphoriques. Vous savez, ces histoires qui guérissent…
En état d’hypnose, lorsqu’on entend une histoire de ce genre, il arrive très souvent qu’on se laisse porter par ce qui est dit, transporté par le rythme, guidé par ses sensations, entraîné dans ses émotions. Et les compréhensions et les changements se mettent en place naturellement et profondément.
Mais il arrive aussi que certaines de ces histoires nous touchent déjà lorsque nous les lisons consciemment, comme si elles résonnaient en nous, comme si elles faisaient remonter à la surface quelque chose en nous qui nous dérange, que l’on aimerait améliorer.
Ces petites histoires sont très utiles même si parfois elles semblent anodines ou très légères, voire simplistes. Elles ont cet avantage de présenter les choses facilement, sous un nouvel angle, d’apporter un autre point de vue, pour que l’on puisse se dire « ah tiens, je n’avais pas vu cela comme ça ». Je ne dis pas que tout va changer en vous simplement en lisant une histoire de quelques lignes (encore que, cela est possible) mais cela peut être le premier pas, la première étincelle, la première prise de conscience, la première pierre, la première impulsion qui fera boule de neige.
Voici quelques histoires que je trouve très simples et très parlantes :
La réponse de Bouddha lorsqu’il se fit insulter
Un jour dans la foule venue l’écouter, se trouvait un homme qui était exaspéré par la sainteté de Bouddha. Il l’insulte, puis s’en va, fulminant de colère.
Longeant les rizières du village, sa colère s’apaise, et petit à petit, un profond sentiment de honte l’envahit. Comment a-t-il pu se comporter de cette façon ? Il décide de revenir au village et de lui demander pardon.
Arrivant devant ce dernier, il se prosterne et demande pardon pour la violence de ses propos. Bouddha, débordant de compassion, le relève, lui expliquant qu’il n’a rien à pardonner. Étonné, l’homme rappelle les injures proférées.
« Que faites-vous si quelqu’un vous tend un objet dont vous n’avez pas usage, ou que vous ne voulez pas ? » demande Bouddha.
« Eh bien, je ne le prends simplement pas » remarqua l’homme.
« Que fait alors le donateur ? » demanda le sage.
« Ma foi, il garde son objet » répondit l’homme.
« C’est sans doute pourquoi vous semblez souffrir des injures et des grossièretés que vous avez proférées. Quant à moi, rassurez-vous, je n’ai pas été accablé. Cette violence que vous donniez, il n’y avait personne pour la prendre » répondit le sage.
Les deux moines et la jeune fille
Deux moines zen s’apprêtaient à traverser une rivière à gué, lorsqu’arriva une belle jeune fille. Elle aussi souhaitait traverser, mais elle était effrayée par la violence du courant. Alors l’un des moines la prit en souriant sur ses épaules et la porta de l’autre côté de la rivière. Son compagnon fulminait : un moine ne doit pas toucher le corps d’une femme ! Et tout le long du trajet, il ne desserra plus les dents.
Deux heures plus tard, lorsqu’ils arrivèrent en vue du monastère, il lui annonça sur un ton de reproche qu’il allait informer le maître de ce qui s’était passé :
“Ce que tu as fait est honteux et interdit par notre règle !”
Son compagnon s’étonna :
“Qu’est-ce qui est honteux ? Qu’est-ce qui est interdit ?
Comment ? Tu as oublié ce que tu as fait ? Tu ne t’en souviens donc pas ? Tu as porté une belle jeune fille sur tes épaules !
Ah oui, se souvint le premier en riant. Tu as raison. Mais il y a deux bonnes heures que je l’ai laissée sur l’autre rive, tandis que toi, tu la portes toujours sur ton dos !”
Combien pèse un verre d’eau?
Une psychologue marchait vers le podium tout en enseignant la gestion du stress à une audience avertie. Comme elle soulevait un verre d’eau, tout le monde s’attendait à la question du « verre à moitié vide ou à moitié plein ».
Au lieu de cela, avec un sourire sur son visage, elle demanda: « Combien pèse ce verre d’eau? »
Les réponses entendues variaient de 20 grammes à 500 grammes.
Elle répondit : «Le poids absolu n’a pas d’importance. Cela dépend de combien de temps je le tiens ».
Si je le tiens pendant une minute, ce n’est pas un problème.
Si je le tiens pendant une heure, j’aurai une douleur dans le bras.
Si je le tiens pendant une journée entière, mon bras se sentira engourdi et paralysé.
Dans chaque cas, le poids du verre ne change pas, mais plus longtemps je le tiens, plus lourd il devient. ».
Elle poursuivit:
«Le stress et les inquiétudes dans la vie sont comme ce verre d’eau. Pensez-y pendant un moment et rien ne se passe. Pensez-y un peu plus longtemps et ils commencent à faire mal. Et si vous y pensez toute la journée, vous vous sentez paralysés, incapable de faire quoi que ce soit …
Pensez à déposer le verre».
Le billet froissé
Un conférencier commence son séminaire en tenant bien haut un billet de 100 Euros.
Il demande aux gens : « Qui aimerait avoir ce billet ? »
Les mains commencent à se lever, alors il dit : « Je vais donner ce billet de 100 Euros à l’un d’entre vous mais avant laissez-moi faire quelque chose avec.»
Il chiffonne alors le billet avec force et il demande : « Est-ce que vous voulez toujours ce billet ? » Les mains continuent à se lever. « Bon, d’accord, mais que se passera-t-il si je fais cela.»
Il jette le billet froissé par terre et saute à pieds joints dessus, l’écrasant autant que possible et le recouvrant de poussière du plancher. Ensuite il demande : « Qui veut encore avoir ce billet ? » Évidemment, les mains continuent de se lever !
« Mes amis, vous venez d’apprendre une leçon… Peu importe ce que je fais avec ce billet, vous le voulez toujours parce que sa valeur n’a pas changé, il vaut toujours 100 Euros. »
« Alors aujourd’hui pensez à vous, à votre vie. Plusieurs fois dans votre vie vous avez été froissé, rejeté, souillé par les gens ou par les événements de la vie. Peut-être le serez-vous encore. Vous aurez l’impression que vous ne valez plus rien mais en réalité votre valeur n’aura pas changé aux yeux des gens qui vous aiment !
La valeur d’une personne ne tient pas à ce qu’elle fait ou pas, vous pourrez toujours recommencer et atteindre vos objectifs car votre valeur intrinsèque est toujours intacte. L’échec ne définit pas qui vous êtes. Ce qui fera de vous un gagnant ou une gagnante, c’est de croire en cette unique valeur, ce formidable potentiel que vous avez en vous.»
Quelle histoire vous parle le plus ? Quelle petite étincelle s’est allumée en vous ? Quelle première pierre a bougé ? Soyez curieux de vous !
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